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Récit d'un backpackers en Australie

08 Jan

Des adieux, un long trajet, une rencontre mais pas de kangourous

Publié par Louis Quentin Lecoq

Des adieux, un long trajet, une rencontre mais pas de kangourous

L'aventure ne fait que commencer mais j'ai déjà tant à raconter! Alors je me dis qu'il faut vite mettre ça sur le papier avant que la moitié de ces souvenirs ne s'évaporent sous le soleil australien... je profite d'un moment de calme dans ma chambre dortoir pour tenter d'écrire quelque chose de lisible qui se tient... La tâche n'est pas facile car je joue sur plusieurs fronts: Mon corps me fait comprendre par un état physique très proche de celui de la larve que le vin c'est bon pour la santé oui, mais seulement à petite dose (il paraît qu'un verre de vin par jour réduit les risques de cancer et prolonge l'espérance de vie... A ce rythme, je vais vite devenir immortel si je fais abstraction du mal de crâne qui me rappelle que je dois aussi boire de l'eau de temps en temps). Donc forcément la concentration n'est pas à son apogée, il me faut approximativement 5 minutes en moyenne afin d'assembler quelques lettres savamment choisies et tapées méthodiquement (presque avec passion) sur mon clavier us s'amusant à me duper en changeant mes "a" en "q" et inversement, pour finalement tout effacer, tout récrire au mot près, se rendre compte que si la phrase n'avait pas de sens la première fois, il y a peu de chance qu'elle en ait la deuxième fois aussi , de nouveau effacer, se perdre dans ses pensées et rêver de la douche qui suivra derrière , tenter une autre approche, une autre tournure de phrase, être éternellement insatisfait pour finalement abdiquer après avoir relue plusieurs fois la phrase en boucle dans sa tete, (assez de fois qu'il ne faut pour se persuader que tout compte fait, ça passe) et enfin taper le point qui mettra arbitrairement un terme à la bataille en décernant le droit à cette put*** de phrase d'exister. ( <= Celui là a mis beaucoup de temps à arriver ...)
Bref, le coude est plus facile à lever en soirée, quand il s'agit de faire quelque chose de constructif c'est une autre histoire... Mais je commence à me chauffer et je pense que je vais enfin pouvoir en venir à ce pourquoi je me bas actuellement : mon récit de début de voyage.


Pas de kangourous pour le moment , ni de surfers, de requins, d'araignée ou de quelconque espèce extrêmement dangereuse... Mais énormément de rencontres ! Au commencement il y a un dernier repas en famille, une soirée sur Lyon en tout petit comité, 2h de sommeil, 2h de train, 3h d'attente, des hôtesses de l'air très mignonnes et Pierre Lee, mon voisin de hublot, un Français ayant étudié le marketing à Lille vivant actuellement à Singapour pour son travail avec lequel il voyage beaucoup dans le monde. Environ 13h de vol et déjà une belle rencontre avec échange de coordonnées et une promesse de pied à terre s'il me vient l'envie d'ajouter à mon aventure une étape à Singapour . S'en suivent 7h supplémentaires de vol après une brève interlude nécessaire pour la correspondance direction Melbourne. En regardant par mon hublot, je me rend compte réellement de la vasteté du territoire dans lequel je vais mettre mes pieds, éveillant chez moi une sensation d'etourdissement (mais qu'est ce que je fous ici?!!!). La hâte et l'excitation l'emporte largement et c'est le sourire aux lèvres aux je pose mon premier pied sur la terre australienne en affrontant ma première épreuve: l'avalanche de questions des hommes et femmes aux services du gouvernement australien ... Heureusement pour moi, j'ai su répondre correctement lorsque l'on m'a demandé si je comptais nuir au pays. J'ai vite flairé la question piège et c'est assurément que j'ai pu ressortir vainqueur de ma première bataille !
Me voilà alors lâché dans la jungle Melbournaise avec comme seule arme mon sac à dos, mon passeport et un anglais approximatif . Pour une question de survie , je me jette sur le premier opérateur en téléphonie que je croise et m'approprie une carte sim et un numéro australien me permettant de rester connecté avec le monde extérieur (plutôt paradoxal pour le coup...). Je me saigne et prend le premier bus pour le centre de Melbourne en comprenant très vite qu'il me faudra rapidement trouver du travail en vu du coup exorbitant de la vie ici.
Et maintenant, maintenant quoi?! Il est 20h, heure locale, il serait peut-être temps de trouver un endroit où dormir non?! Je m'y attelle, je me perds, je demande mon chemin, je transpire, je fatigue, je transpire, je demande mon chemin, je transpire, je m'attelle (?!) je retourne en arrière pour finalement repartir dans ma direction originelle, je fatigue... Vraiment je fatigue ... Mais je garde le sourire et je pense à mon lit qui m'attend certainement quelque part et à la douche dont je rêve depuis un bout de temps. Finalement je trouve une auberge de jeunesse qui a l'air vraiment sympa. J'ai de la chance, il y reste de la place et j'arrive seulement 15 minutes avant la fermeture de l'accueil. Cette fois c'est sûr je ne dormirais pas dehors (du moins c'est ce que je pensais...).
Plus de 27h de trajet mis bout à bout m'ont totalement épuisés et je vais enfin pouvoir me reposer.

Vais-je vraiment pouvoir me reposer?! TINTINTIN (gros suspens) ... La suite dans le prochain épisode.

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M
Ne pas tenir compte de ma question sur les kangourous j'ai semble t il lu ton récit dans le mauvais sens. A moins que ce soient les récits qui sont transcrits &quot;à l'envers&quot;...
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L
J'aime ! J'aime! J'aiiiiime !
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F
C'est d'la balle de pouvoir lire les aventures de Louis-Quentin en Australie ! J'en veux encore ! Bises narvalise !
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L
Eh oui, suspens... Tenir en haleine le lecteur, c'est le propre de l'écrivain!<br /> Belle qualité!
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